Nouvelle Vie? [POV libre!

Je débarquais à peine à New York que déjà, j'avais cette impression de sentir mes rêves plus proches de moi qu'ils ne l'avaient jamais été.

New York City. FOR REAL MAN!

Plusieurs fois, quand j'étais encore à Philadelphie, je me souvenais avoir quitté la Pennsylvanie pour venir faire du shopping dans les magnifiques boutiques d'NY. Je me voyais encore arpentant les rues mythiques de cette ville gigantesques aux côtés de mes inséparables acolytes! Comme mes souvenirs, liés à cette endroit, étaient heureux... Le soleil caressait mon visage à cet instant et je compris que j'étais, précisément, là où je devais être. Une sorte de Mitchie Torres.... Mais en blonde!

J'étais arrivée à peine une semaine plus tôt à New York et, grâce au porte monnaie de papa, j'avais fait l'acquisition d'un magnifique appartement sur la cinquième avenue. Un rêve, il n'y avait aucune autre façon de qualifier cela. J’avais été acceptée au sein de l'une des écoles les plus prestigieuses de la côte Est pour y suivre des cours d'Art Dramatique et vivre en totale liberté, dans mon propre appartement au cœur de la mythique Grosse Pomme! Fini le pensionnat stricte de St Adrien, finis les faux mots d'absence pour couvrir mes escapades nocturnes! 18 ans, toutes mes dents et une vie merveilleuse qui m'ouvrait grands les bras!

Malgré le désordre encore ambiant dans l'appartement, j'étais sortie faire un tour dans Manhattan, le quartier qui, à partir de ce jour et pour peut-être plusieurs années, serait mon cocon, mon chez moi. C'était bon de marcher dans les rues d'une nouvelle ville et de se sentir débuter une nouvelle existence. Evidemment, j'étais un peu triste de quitter la merveilleuse Philly et le symbole qu'elle avait toujours été à mes yeux et dans mon cœur. Bien sûr, je savais que Philadelphie serait toujours mon chez moi, même si j'avais grandit à Miami, même si j'habitais maintenant à New York. Peut-être reviendrais-je à Philly. C'était fortement probable. Mais dans l'instant présent, la sensation d'un monde nouveau dans lequel je faisais tout juste mon entrée était un réel délice dont je ne m'empêchais absolument pas de profiter!

Mais en flânant les yeux fermés à la caresse du soleil, dans les rues bondées de l'Upper East Side, on ne reste pas longtemps sur ses jambes et ce qui devait arriver arriva. Dans un grands fracas, je percutais de plein fouet une personne que je n'eus pas même le temps d'apercevoir avant de m'étaler sur le bitume, déséquilibrée.

- Ouch... murmurais-je, pour moi-même. Pardon, lançais-je ensuite pour la personne que je venais de bousculer. Je n'avais pas vraiment envie de m'excuser, cette personne était tout autant en tort que moi, mais c'était la premiere personne à qui je parlais à New York. J'avais un certain interet à me tenir à carreau...