« When a nice day becomes a bad day... » [Ft Quinn J. Lincoln]

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J'errais dans les couloirs de l'université, me refamiliarisant avec l'endroit. J'avais beaucoup séché ces derniers temps et j'aurais encore séché si je ne m'étais pas réveillée si motivée et en pleine forme. Avec tout ce que je faisais en dehors de l'école, celle ci était devenue quelque peu secondaire pour moi. C'est vrai que quand on sort de soirée à 5 heures du matin et qu'on a cours moins de 4 heures plus tard, on, du moins moi personnellement, préfère débranchée le réveil et se levait à l'heure qui nous plait pour ensuite faire tout ce qui nous passe par la tête. Je m'y connais, c'est mon quotidien. En attendant, prise par ma soudaine motivation, j'errais dans les couloirs vides jusqu'au début de ma prochaine heure de cours, c'est à dire dans une vingtaine de minutes. Encore vingt minutes à tuer. Je remontais l'anse de mon sac et poussais la porte des toilettes. Me refaire une beauté m'aiderait à passer le temps.

Entrée dans les toilettes vides eux aussi, la première chose que je faisais était d'ouvrir la fenêtre. Je sortais une cigarette de mon sac et l'allumais. Bien sûr, c'était interdit mais personne ne le saurait. De toute façon, tout le monde faisait ça à Columbia, se cacher dans les toilettes pour fumer et pas toujours des substances légales. Je m'assis sur le rebord de la fenêtre et laissais le vent frais caresser mon visage, en regardant le peu d'étudiants qui traversaient la cour. Cette journée s'annonçait paisible, tranquille avec un beau soleil qui montrait enfin le bout de son nez après une longue absence. Mes yeux se fermaient, mes cheveux se baladaient sur mon visage. J'écrasais le mégot de ma cigarette contre le rebord de la fenêtre et le faisais tomber dehors. Je regarda attentivement sa chute, comme émerveillée, puis descendis d'un bond de la petite place que je m'étais improvisée près de la fenêtre.

Je marchais jusqu'aux lavabos et observais mon reflet dans le miroir. Je passa une main dans mes cheveux bruns ondulés pour les démêler et supprimer mes mèches rebelles. J'attrapais mon sac et prenais ma trousse à maquillage, histoire d'arranger tout ça. Remettant une couche de mascara, je ne faisais pas attention à la porte qui venait de s'ouvrir et de se fermer. Le petit raclage de gorge du nouvel arrivant me fit tourner la tête. Ou plutôt la nouvelle arrivante, je devrais dire. Levant les yeux au ciel, je soupirais. Il ne manquait plus que Quinn Lincoln. Entre elle et moi, ça n'avait jamais vraiment été une véritable histoire d'amour. Nous étions beaucoup trop différentes et surtout, Quinn ne m'intéressait pas beaucoup, chose qui devait être sans aucun doute réciproque. Notre relation s'était encore plus envenimée il y a quelques semaines lorsqu'elle a appris que j'avais couché avec son petit ami, enfin son ex désormais. Ce n'était en plus pas contre elle. Silas était cool et on s'est rapprochés tous les deux, un peu trop rapprochés je l'admets. Depuis, c'était en quelque sorte la guerre entre nous.

Rangeant le mascara dans ma trousse, je regardais une nouvelle fois Quinn, qui s'approchait et s'arrêta devant le miroir juste à côté du mien. Pas de quoi s'affoler, tout allait bien se passer... Non, je rigole.

C'était une belle journée qui s'annonçait. Il faisait beau et la chaleur était atténuée par une petite brise de vent fraîche qui transformait la lourdeur de l'air suffocante en une température parfaitement équilibrée. Je n'avais pas de cours avant au moins deux heures et je décidais de me laissée aller dans les couloirs et la cour de Columbia. Pour une fois, j'avais envie de soleil. C'était rare, depuis ma rupture avec Silas, j'étais devenue bien plus sombre et bien plus étrange. Autant dire que cette histoire ne m'avait pas fait de bien. Moi qui étais d'un ordinaire joyeuse, marrante et pleine de joie de vivre, je m'étais transformée en cadavre ambulant insensible et distant. Peu importe, aujourd'hui je décidais de redevenir normale. Oubliant cette terrible histoire avec mon ex petit-ami, je décidais de m'arrêter aux toilettes afin de procéder à un examen et de me remaquiller si nécessaire.

Marchant lentement dans les couloirs, j'arrivais enfin aux toilettes des filles. J'arrivais à sentir l'odeur de cigarette qui émanait de l'intérieur. J'appuyais ma main sur la poignée afin d'ouvrir la porte. Si j'avais sut, je serais directement allée à l'extérieur du bâtiment. Naomi Jenkins se trouvait devant moi. Or, je ne pouvais pas supporter cette pimbêche prétentieuse qui se croit rebelle. Impossible. Surtout depuis qu'elle a couché avec Silas alors que j'étais encore avec lui. Elle est la vraie cause de notre rupture et je haie cette fille. Je souriais en m'avançant vers le miroir à côté du sien. Elle devait être en train de se remaquiller elle aussi, je ne faisais pas vraiment attention à ce qu'elle faisait, trop occupée à la dévisagée. Lorsque je me mis en face du miroir, je crus entendre un petit ricanement sournois.

S*lope !

Dis-je en chuchotant. Je déteste cette fille et je ne pense pas que je changerais d'avis un jour. Je la juge tout à fait inintéressante et sans valeurs. C'est à peine si dans mon esprit, elle ne frôle pas la limite du pitoyable. Je sourirais, prenant un malin plaisir à la provoquée. Je ne cherchais pas forcément la bagarre, je cherchais simplement ma vengeance... Je tournais la tête vers elle et je m'apercevais alors qu'elle me fixait avec insistance. Je me retournais alors complétement.

Qu'est-ce que t'as ? Un problème peut-être ?!

Je crois qu'à ce moment même, que ce soit pour elle ou pour moi, c'était de la pure provocation. Restait simplement à savoir qui allait attaquer la première...

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Je n'avais même pas besoin de tourner la tête pour la voir. C'était sans aucun doute la dernière personne que j'avais envie de voir. Et merde. Son reflet dans le miroir me montrait la façon dont elle me dévisageait. Si le regard pouvait tuer, je pense que je serais morte depuis longtemps. Je décida de ne pas réagir et de l'ignorer, la meilleure chose à faire. C'était supposé être une belle journée. Pour rien au monde, je ne laisserais une pimbêche comme Quinn Lincoln me la gâcher. Je replaçais mes cheveux correctement, en faisant, comme il y a quelques minutes, c'est à dire comme si j'étais seule. C'a marchait. Mais seulement pendant quelques minutes étant donné que le silence fut rompu par un "Sal*pe" de la garce qui se trouvait à côté de moi. Je rêve ou c'est à moi qu'elle parle ??! Ce que je m'apprêtais à lui répondre était beaucoup plus violent mais je préférais me retenir. Je ne suis pas là pour m'embrouiller avec cette fille. Pourquoi il faut toujours qu'elle gâche tout ?

Je tournais la tête vers mon ennemie et la dévisageais à mon tour. Je me demande combien d'années de prison je prendrais si je lui arrachais les yeux et les balançais par la fenêtre. Quinn se tourna aussi vers moi et, quand elle vit que je la regardais, elle se retourna complètement. De sa voix arrogante et agressive, elle me demanda si j'avais un problème. Voila à quoi servent les toilettes de Columbia : aux crêpages de chignons. Parce que c'est sûr que ça va se terminer en crêpage de chignon. Du moins, si elle continue à me provoquer comme ça. Connaissant Quinn, elle n'hésitera pas du tout. Comme si elle allait se gêner ! J'avais envie de lui répondre quelque chose qui la remettrait à sa place. C'était facile, il suffisait de parler de Silas. Tout le monde sait que Quinn était très attachée à lui et, quand il l'a trompé, elle est tombée de haut. Voir Quinn Lincoln redescendre d'une chute libre de son piédestal était tellement jouissif. Je m'assis sur le lavabo et croisa mes jambes en souriant sournoisement.

« Wow, c'est que tu mordrais ! Je comprends mieux pourquoi Silas est allé voir ailleurs. Ca devait être frustrant pour lui à force... »

J'examine innocemment mes ongles en jetant de tant en tant des regards à Quinn. Son sourire s'effaçait pour laisser apparaitre un profond regard noir qui m'était destiné à 100%. Je me mordais la lèvre inférieure et réprimais mon sourire. Qui me cherche me trouve. Je la sentis bouillonner en elle. J'aurais parié qu'elle mourrait d'envie de m'en mettre une. A sa place, c'est ce que je voudrais. Quinn voulait sa vengeance mais elle ne l'aurait pas. Comme si j'allais la laisser faire sans réagir. J'étais même plus que prête à contre-attaquer toutes ses offensives.

« J'ai touché un point sensible, c'est ça ? C'était pas mon intention pourtant. »

Je ne comptais pas laisser cette garce de Naomi me pourrir la journée. Cependant, une partie de moi, me suppliait de chercher les ennuis. J'en avais déjà eût assez ces derniers temps et je risquerais d'être sévèrement punie par la direction de Columbia certes, mais je voulais vraiment refaire le portrait de cette peste incarnée. Je la voyais bien me snober du haut de son lavabo, me prenant pour une véritable vermine. Elle commença alors à m'attaquer avec le sujet dont il ne fallait pas parler. Silas... Elle osa me dire qu'elle n'était pas étonnée qu'il était partit voir ailleurs. D'un seul coup, je sentis la haine s'abattre sur mon visage et la colère tirer mes traits. Elle se croyait intelligente cette pouf ? Alors qu'elle ne passait que pour une peste qui piquait les copains des autres ? En effet, par sa faute, j'ai rompu avec Silas alors qu'il était tout pour moi. Elle n'a eu aucune honte à coucher avec alors qu'il était officiellement en couple avec moi. Le pire, c'est qu'elle n'a même pas eu la pudeur de me le cacher. C'est une bonne à rien, une idiote qui croit que tout lui ai dut. Mais elle n'allait pas s'en sortir aussi facilement. Elle se croyait maligne à jouer là-dessus mais elle ne montrait qu'une simple preuve de ridicule. Hormis m'attaquer sur ce sujet ci, elle n'avait aucune once de répartie. Et c'est ce que je lui disais.

Tu me fais pitié ma pauvre. Si tu n'avais pas Silas pour te défendre, tu ne saurai même pas quoi dire. C'est franchement répugnant de se croire aussi forte alors que... t'es rien !

Je la regardais d'une façon tellement dégradante que moi-même, je n'aurais pas aimé être à sa place. J'aurais tout donné pour lui en coller une. Une gifle magistrale. Mais je me retenais par respect pour moi-même. C'est ce qu'elle attendait. Elle attendait le feu vert pour que ça parte en crêpage de chignon et je n'allais pas lui faire ce cadeau là. Je développe une profonde antipathie à la simple vue de cette fille, c'est vrai. Mais je ne voulais pas lui donner une nouvelle raison de me détester, il en était hors de question. J'étais bien au dessus de tout ça.

Moi au moins, je ne lui ai pas servit que pour le cul. Ça m'embêterai d'être prise pour un simple objet sans la moindre valeur. En fait, tu représentes rien aux yeux des mecs de cette université, c'est vraiment dommage. Je crois que je le vivrai très mal...

Je lui fis un sourire on ne peut plus hypocrite et rigolait sans aucune pudeur de sa petite personne. J'adorais la provoquer et pour cause, je la haie. C'est tout naturel non ? Je me retournais face au miroir attendant l'une de ses nouvelles attaques, en vain.

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Pauvre Quinn... Je la sentais s'énerver, bouillir d'un feu intense en elle même. Je dois reconnaitre qu'à cet instant, je ressentis pour elle une once de pitié. J'avais quand même d'autres choses plus importantes à faire et à régler au lieu de me disputer avec cette fille qu'au fond je ne connaissais même pas et dont les préjugés que j'avais sur elle en avaient fait une personne totalement détestable, répugnante et inintéressante à mes yeux. Ca aurait peut être été préférable qu'à ce moment, je prenne sur moi et retourne vagabonder dans les couloirs sombres de Columbia en attendant mon heure de cours. Je n'étais pas d'humeur à me battre, en réalité. Nous avions l'air de deux gamines. Deux gamines qui se battent pour le même jouet sans même en avoir réellement envie. Juste pour le plaisir d'exaspérer l'autre. Nous étions sur un ring, se donnant l'un et l'autre des coups exprimant notre colère et venant droit du coeur. En mentionnant Silas, j'avais donné à Quinn un coup beaucoup plus fort que tous ceux qu'elle s'était donnée la joie de m'offrir. C'était le coup qui l'avait mise à terre, qui l'avait rendue faible. Je la regardais avec cette envie, vous savez, de lui tendre la main et de l'aider à se relever et à dépoussiérer sa robe comme l'aurait fait une petite fillette de 7 ans après s'être disputée avec une camarade de classe pour un bonbon. J'avais juste envie, pour une fois, de ne pas constamment avoir besoin de provoquer Quinn. Mais ce n'était pas aussi facile que ça.

La réponse que Quinn a eu le don de me dire me mit hors de moi. Comment ça je ne lui servis que pour le cul ? Pour qui et pour quoi me prenait-elle ? Je ne comprenais pas comment elle faisait pour être si égocentrique. J'étais sûre que dans sa petite cervelle de moineau, elle devait penser que j'avais couché avec Silas juste pour lui pourrir encore plus la vie. Or, tout ça n'avait aucun sens. Mon objectif n'était pas de détruire sa misérable vie, je ne pensais même pas à Quinn Lincoln lorsqu'elle n'était pas face à moi. Et concernant Silas, je n'avais pas à me justifier. C'était un garçon bourré de qualités qui plaisait à tout le monde. A force de se tourner autour, on avait été trop loin et je n'avais pas de problèmes à l'admettre. Le mal est fait, un point c'est tout. Je trouvais ça totalement puéril de la part de Quinn de raconter à qui veut l'entendre que je voulais lui voler son copain. C'était n'importe quoi. Et de toute façon, saoul ou pas, si Silas avait cédé si facilement, cétait peut être qu'ils n'étaient pas fait pour être ensemble. Personne ne peut supporter cette fille,c'est normal que ce pauvre Silas soit à bout.

« T'as raison, je suis rien. Et alors ? Qu'est ce que tu vas faire ? J'aimerais bien voir. Comme si toi, t'étais quelque chose. Arrêtes de te sentir au dessus de tout le monde, Quinn. T'es insignifiante pour les trois quarts des gens de cette fac. »

Les regards noirs fusaient entre nous deux. Je n'avais qu'une envie, c'était de lui mettre son visage de garce dans la cuvette d'une des toilettes présentes et de tirer la chasse d'eau, maintes et maintes fois. Je sais que mes envies sont très étranges mais la colère développe l'imagination. Calme toi, Naomi, calme toi. Je voulais hurler, lui hurler au visage que je la détestais de tout mon être. Je n'étais pas un simple objet sans la moindre valeur. Loin de là. Et même si je l'avais été, qu'est ce que ça pouvait lui foutre ? Cette fille me sortait vraiment, vraiment par les yeux. Et dire quelques minutes plus tôt, j'étais prête à la mettre en veilleuse et foutre le camp. Non, non, non. Ca ne se passera pas comme ça. Je descendis du lavabo où je m'étais assise et me rapprochais de Quinn. J'étais très près d'elle, assez même pour sentir son souffle. Je lui lançais un de mes regards les plus noirs et d'un air méprisant.

« Pour tout te dire, je le vis très bien. C'est tellement touchant que tu penses ça de moi, Quinn. Vraiment. Tu vas me faire pleurer de joie. En plus, c'est toujours mieux que de passer pour la cocue de service, n'est ce pas ? Parait que tu t'y connais bien dans ce rayon. »

N'importe qui qui serait rentré à ce moment là, aurait pu palper la tension croissante dans les toilettes de la faculté de Columbia. Je tentais de conserver mon sang froid autant que possible envers cette vipère, se trouvant face à moi. Je décidais également de me calmer afin qu'aucun geste précipité ne parte de façon inattendu. Je voulais lui montrer que j'étais plus intelligente qu'elle, et c'est le cas. D'après ce que Naomi venait de me dire, elle tentait de me rabaisser en disant que je n'étais rien pour personne ici. Je n'étais pas d'accord. En effet, je ne manquais absolument pas d'amis, j'étais même très bien entourée. Je n'avais jamais eu de soucis par rapport à ma sociabilité et ses propos étaient totalement infondés.

C'est tellement gentil de te soucier de ma sociabilité à Columbia ! Mais ne t'en fais pas, tout va pour le mieux ! J'ai de vrais amis moi !

Je ricanais afin de lui montrer ouvertement que je me moquais d'elle. Puis elle se leva de son lavabo afin de se rapprocher de moi. Nous étions très près et le moindre mot de travers provoquerait des cris et des coups, c'était certain. Elle me demanda si ce n'était pas trop dur pour moi de porter le rôle de la cocue de base. Je sentis la fureur monter en moi, je commençais à avoir chaud et ma tête cognait comme un véritable tambour. C'était cette fois ci, le mot de trop et je pensais vraiment à refaire le portrait de cette garce de Naomi. Mes yeux se faisant noirs, j'ignorais si elle remarquait la fureur qui régnait en moi. Brutalement, je la poussais un peu, la provoquant une fois de plus. Je ne craquerai pas la première. Ou du moins, pas aussi tôt.

Tu as un problème espèce de tarée ?! T'as besoin d'aide pour rabaisser les gens à leur maximum ? T'as du bol que ça ne m'atteigne pas mais je suis sûre que t'adore faire ce genre de truc aux plus jeunes que toi, aux plus faibles. Je suis une exception à la règle ? C'est tellement touchant. Tu n'es qu'une sale peste, garce, totalement perfide. Tu ne mérites rien, absolument rien.

J'avais dit ces dernières phrases avec tellement de méchanceté que je m'étais mise à trembler des pieds à la tête. Il est très rare que je me mette dans un état pareil mais dès que le moindre excès de colère ou de tristesse pointe le bout de son nez, je me mets à trembler comme une véritable feuille, paraissant brutalement très fragile. Mais il ne faut pas se méprendre car je ne suis pas du tout faible, bien au contraire. Et à ce moment même, je me faisais la promesse d'écraser et d'écrabouiller cette garce de Naomi. Coûte que coûte...

HS: (Désolée du temps que j'ai mis pour répondre !)